Pluralité de locaux sinistrés, autres que le local à l’origine de la fuite.
Dans ce cas c’est l’assureur immeuble qui doit organiser la recherche de fuite.
NB L’assureur gestionnaire doit informer par tous moyens le syndic ou le propriétaire de l’immeuble de son impossibilité à identifier et localiser la cause (courrier type en annexe de la Convention).
De nouvelles habitudes à prendre par l’occupant sinistré et par le syndic
Pour les administrateurs de biens, cette nouvelle convention IRSI modifie en profondeur les habitudes en matière de gestion des sinistres. Ils vont devoir s’attacher à communiquer régulièrement auprès de leurs clients copropriétaires sur le fait qu’ils ne sont plus les gestionnaires systématiques des sinistres qui touchent un occupant d’un appartement sinistré. En effet, c’est l’assureur « Multirisque habitation » de l’occupant qui doit réceptionner la déclaration de sinistre et instruire le sinistre.
Il conviendra au syndic, de faire preuve de pédagogie avec leurs clients pour les orienter vers leurs assureurs, y compris pour les dommages immobiliers et leur expliquer, qu’il n’est plus leur interlocuteur privilégié pour gérer leur sinistre Dégât des eaux.
La déclaration doit être rédigée à l’aide de nouveaux modèles de constat « Dégâts des eaux », sachant que les anciens constats peuvent être encore utilisés.
Par ailleurs, avec la convention IRSI, le syndic devra assister aux expertises, ou à défaut, transmettre à l’expert tout élément lui permettant d’apprécier le sinistre (rapport de recherche de fuite, devis de remise en état, etc…). En effet, celui-ci ne sera plus convoqué et un recours pourra être exercé contre l’assureur de la copropriété, sans possibilité de contester le rapport unique sauf expertise judiciaire.
IRSI, ce n’est pas fini
La convention IRSI a vocation à orchestrer et simplifier les rapports entre les différents assureurs qui peuvent être mis en cause lors d’un sinistre mais aussi à réglementer le bon déroulement du processus d’indemnisation à travers, notamment, la désignation d’un assureur gestionnaire unique et d’une expertise pour compte commun.
La première période d’observation de 3 ans, qui suivra sa mise en application, permettra de faire tous les réglages nécessaires pour qu’elle se poursuive, sur la base d’une convention IRSI V2
On a déjà entendu gronder, a à peine quelques mois de sa mise en pratique, des cabinets d’expertises qui dénonçaient certaines zones d’ombres du texte qui laissaient la porte ouverte à de multiples interprétations.
De même que l’on peut aussi regretter le comportement de quelques Mutuelles qui estiment être, pour toutes les recherches de fuite dans « un cas de blocage » qui renvoie le dossier à l’assureur de la copropriété.
A suivre…donc.
Article rédigé par Madame Corinne BRENET, Présidente de COURTAGE DE FRANCE, société de courtage spécialisée en assurances de Copropriétés.